La lecture et l’école

images-8 - copieLa lecture est au coeur de l’école, elle est l’objet privilégié de l’école. Qu’il s’agisse de la lecture de base qui nous fait passer de l’état naturel d’analphabète, à celui, culturel, de lecteur débutant ou qu’il s’agisse de la lecture plus complexe qui donne accès à tous les savoirs scolaires, la lecture est indissociable de l’école. Elle se retrouve donc au centre des débats sociaux sur l’école parfois au détriment de la réflexion didactique; une méthode de lecture sera jugée « progressiste » ou « réactionnaire » plutôt que plus ou moins efficace. Des raisons historiques, reliées au développement de l’école moderne, expliquent cette situation mais aujourd’hui, alors que la maîtrise de l’écrit est devenue encore plus indispensable pour tous, il devient important de départager ce qui  appartient à la sphère politique et sociale et ce qui appartient en propre à l’école et doit se baser sur les connaissances solides spécifiques à l’objet d’enseignement.

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La recherche en éducation: solution ou problème?

Faire avancer la connaissance : un nouveau problème pour en expliquer un ancien…

On exhorte le monde de l’éducation à utiliser les données fiables de la recherche pour fonder son action.  Or il y a tant de recherches, souvent contradictoires, il n’est pas toujours facile de juger de leur qualité. Cette réflexion m’est venue à la lecture de l’article rapportant la recherche de Rolland Goigoux qui prétendait en finir avec les querelles de méthodes.  J »ai dû fouiller pour me faire une idée de la pertinence de cette affirmation et on n’a pas toujours le temps de le faire.

J’ai alors constaté un point qui permet de distinguer d’emblée une recherche de qualité: elle arrive à une démonstration, si modeste soit-elle, à un résultat en lien avec l’objet de la recherche.

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Le but du modèle RàI n’est pas de prévenir les difficultés d’apprentissage

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La réponse à l’intervention et le trouble du langage

Un article paru dans le bulletin RIRE du CETREQ, porte sur le modèle RàI en lien avec l’orthophonie. J’ai réagi à cet article parce que. pour moi, la caractéristique la plus intéressante de ce modèle est d’être relié à l’enseignement plutôt qu’avec le traitement ou même la prévention de difficultés.                        RàI et trouble du langage

Le but du modèle de Réponse à l’intervention (RàI) est de s’assurer qu’on enseigne de façon efficace plutôt que d’invoquer des causes psychologiques ou neurologiques pour expliquer des difficultés d’apprentissage.

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Qu’est-ce que l’enseignement explicite et systématique de la lecture?

Enseignement explicite et systématique des correspondances graphème – phonème

Le rapport du National Reading Panel, en 2000, a clairement établi  l’importance de l’enseignement explicite et systématique des correspondances graphème-phonème pour un apprentissage réussi de la lecture. Quinze années plus tard, le débat n’est pas terminé, aussi il est bon de réfléchir à ce que signifie cette expression.

L’enseignement d’abord

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De l’utilité des méthodes…

Les méthodes : on annonce la fin des querelles

Capture d’écran 2015-10-11 à 14.34.22Décidément, l’actualité ne manque pas de rebondissements, en France, sur la question de la lecture. Je suis en train de présenter un livre sur les méthodes et j’entends déjà parler d’une autre recherche qui affirme que la querelle des méthodes est terminée! Une nouvelle qui serait réjouissante si elle annonçait qu’on a réussi à enseigner de façon à ce que tous les enfants sachent lire, sauf que cette nouvelle nous annonce plutôt un autre problème! En fait, la question de l’enseignement des bases, serait réglée parce que le véritable problème de la  lecture serait dû au manque d’enseignement de la compréhension!

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De l’utilité de la méthode pour l’enseignement de la lecture (3)

De l’utilité de la méthode pour l’enseignement de la lecture (3)

Mise en page 1Le livre Enseigner efficacement la lecture avance l’idée d’un « effet méthode » selon laquelle l’utilisation d’une méthode plus efficace dominerait l’effet d’autres variables de l’enseignement relatives à la relation maitre-élève, cet effet serait même en mesure de diminuer l’écart de réussite dû au milieu socioéconomique.

Mais comment se distinguent ces méthodes? Peut-on comparer la situation en France et au Québec? Il y a, bien sûr, des différences, par exemple le vocabulaire. Ainsi au Québec, on ne parle pas de méthode mixte, en fait on ne parle pas du tout de méthode, le terme étant devenu péjoratif depuis le programme de 1979 qui mettait de l’avant une nouvelle « approche ». Une approche étant plus réfléchie est préférée par les professionnels, alors que des simples techniciens se rabattront sur une méthode, voire une recette toute faite. J’ai pourtant constaté en lisant cet ouvrage, que l’approche en question ressemble énormément à la méthode mixte française, en fait avec ses principes.

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De l’utilité de la méthode pour l’enseignement de la lecture (2)

De l’utilité de la méthode pour l’enseignement de la lecture (2)

Mise en page 1

Le livre « Enseigner efficacement la lecture » de Jérôme Deauviau, Janine Reichstadt, Jean-Pierre Terrail, Odile Jacob, 2015.

Ce livre rapporte une recherche, menée en 2013 dans la région parisienne, qui mesurait l’impact de l’utilisation de deux types de méthodes : la syllabique et la mixte. Comme on  l’a vu dans le dernier billet, on n’aurait pu faire cette recherche au Québec puisque le programme prescrit une méthode et que les maisons d’édition doivent faire approuver leur matériel en fonction de celle-ci, ce qui fait qu’il n’existe pas d’autre type de méthode sur le marché. Par contre, en France, on retrouve du matériel édité qui correspond à des méthodes différentes même si le type « mixte » est largement prédominant.

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De l’utilité d’une méthode pour l’enseignement de la lecture

Mise en page 1En voulant parler du livre «Enseigner efficacement la lecture», j’ai constaté qu’il y avait beaucoup à dire sur les méthodes comme tel. Comme le préambule a pris de l’ampleur, j’ai décidé de procéder en deux étape. J’aborde aujourd’hui le sort des «méthodes de lecture» à travers les différentes réformes de l’éducation et dans le prochain billet, je reviendrai sur le livre qui porte sur une recherche comparative des résultats de deux types de méthodes.

De l’utilité de la méthode pour l’enseignement de la lecture

Les méthodes de lecture (en fait méthodes d’enseignement de la lecture) sont entrées en disgrâce depuis la toute première réforme de l’éducation, celle qui a suivi la fondation du Ministère, dans les années 1960.

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Rehausser la formation des enseignants, prise2

Formation ou évaluation?

Autourd’hui, je trouve un deuxième article sur le même sujet de la formation des enseignants, cette fois-ci dans La Presse, il s’agit d’un éditorial de Pascale Breton que vous pouvez lire en suivant le lien ci-dessous.

http://plus.lapresse.ca/screens/5ffaf8fd-a7ad-460e-9e4d-25fa1266bc37%7C_0.html

Madame Breton évoque le fait que le ministre veut rehausser la formation des maîtres, même si le ministre parle plutôt de rehausser les critères d’admission à cette formation. Il me semble que ça démontre la manie d’évaluation qui nous obsède depuis des années, comme si on allait finir par trouver « le test » qui nous assurerait le succès. Lire la suite

Comment rehausser la formation des enseignants?

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François Blais, ministre de l’éducation

Samedi dernier (29 aout), je lis dans Le Devoir, que le ministre de l’éducation veut des enseignants plus compétents. Pour ce faire, il entendrait rehausser les critères d’admission à la formation universitaire en éducation, de sorte que ces derniers deviennent des « modèles sur le plan intellectuel et moral ».

Est-ce  la solution?

Pour lire l’article :

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/448763/enseignement-primaire-et-secondaire-francois-blais-veut-resserrer-les-criteres-d-admission-au-baccalaureat

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